COPIE POUR LE DOSSIER DE PLAINTES DE M. SHEARS
Taber, Alta. [Alberta]
16 décembre 1946.
Monsieur,
J’ai reçu votre chèque couvrant le solde de mon crédit pour la vente forcée de la propriété. Vous m'avez demandé le titre de propriété, mais je ne vois pas pourquoi je devrais vous le donner parce que je n'ai pas reçu la vraie valeur pour cette propriété. De plus, cette propriété a été confiée à vos soins jusqu'à ce que je puisse la récupérer à nouveau. Il était entendu que vous en prendriez soin jusqu'à la fin de la guerre. Eh bien, vous avez rompu cet accord et vendu la terre à la moitié de la valeur réelle.
Laissez-nous reprendre la propriété située à
Pitt Meadows, lot 4 N.O. du Lot 282.
Il y a 10 acres à cette propriété. Environ 8 acres ont été déboisées.
J'ai acheté ce terrain en 1935 pour la somme de six cent cinquante dollars (650 $) ou soixante-cinq dollars l'acre. C'était une terre non défrichée quand je l’ai achetée. Il m'a fallu cinq ans pour nettoyer les huit acres. Cela m'a coûté environ 150 $ à 200 $ l'acre pour la déboiser. Cela m'a donc coûté deux mille dollars. Et tout ce que je reçois de vous est seulement 554,00 $. Ce n'est que le quart de ce qu'elle m'a coûté. Pensez-vous que je suis satisfait de cela ? La valeur de l'immobilier à l'heure actuelle n'est pas si faible. Donc, si vous voulez le titre de ces terres, veuillez me payer la valeur estimée de la propriété et je serai heureux de retourner le titre de ma propriété.
En vous remerciant de votre attention, veuillez agréer mes salutations distinguées.
« M. Sakamoto »