[Musique de piano atmosphérique]
[Image en noir et blanc séparée : à gauche, un groupe de jeunes filles et garçons pose pour une photo, alors qu’à droite, trois hommes et une femme sont debout dans les marches d’un bâtiment parlementaire. Puis, dans la photo des jeunes, une fille assise dans la première rangée portant des bermudas courts avec un sourire taquin est soulignée. Ensuite, une femme aux cheveux argentés est assise dans une chaise, portant un foulard rouge et noir à motifs frappants des Premières Nations.]
>> Voix de femme :
La province s’opposait complètement à la présence de Canadiens asiatiques, des immigrants asiatiques qui devenaient Canadiens.
[Une photo d'archives d’une famille japonaise apparaît. La mère est debout avec sa jeune fille à sa gauche, alors que le père, qui a un bambin sur les cuisses, est assis à sa droite.]
J’étais un enfant, mais il faut se rappeler que ce sont des gens comme mes parents qui devaient s’occuper de ce genre de chose, et ils... Beaucoup d’entre eux étaient des activistes dans le sens qu’ils prenaient soin les uns des autres et se protéger.
>> La femme parle :
Ceci était l’époque quand les Nisei, la seconde génération, commençaient à se prononcer.
[La même famille, quelques années plus tard et avec l’addition d’une autre fille et un autre garçon, apparaît dans une autre photo d'archives.]
>> La femme parle :
Beaucoup d’entre eux avaient déjà fait des études supérieures, mais n’arrivaient pas à obtenir le droit de vote, les empêchant de recevoir des emplois professionnels. La Ligue des citoyens canadiens-japonais (JCCL) a été formée, par les Nisei, afin d’essayer d’obtenir le droit de vote.
[Une photo en noir et blanc : un groupe d’adultes – principalement des hommes, avec quelques femmes – est debout devant un bâtiment intitulé : « 1928: Japanese Hall ». Écrits à la main sur la photo sont les mots : « JCCL Première Convention Annuelle, 1936 ». Après, trois hommes et une femme sont debout dans les marches d’un bâtiment parlementaire.]
>> Voix de femme :
Donc, c’était tous des gens qui étaient bien éduqués.
>> La femme parle :
Puis quand ils sont allés à Ottawa, pour demander leur droit de vote, fait intéressant, le comité qui les a rencontrés était étonné de la qualité de l’anglais parlé par les quatre jeunes.
[Une fois de plus, les quatre jeunes sont debout devant le Parlement.]
Même s’il était impressionné, le comité a décidé que la province déciderait si elle veut leur accorder le droit de vote.
>> La femme apparaît :
Au niveau provincial, le gouvernement ne voulait pas accorder ce droit à quelconque Canadien asiatique, qu’il soit immigrant ou natif.
[La fille au sourire taquin, maintenant une pré-adolescente aux cheveux longs et bouclés, est debout dans un camp d’internement.]
Mais – nous avons une voix, et je crois que c’est crucial que nous l'utilisons.
>> La femme réapparaît :
Si quelque chose est injuste, je pense que nous devons le dénoncer, et si tu le dénonces et qu’on t’appelle un perturbateur – ça fait quoi?
[La femme s’assoit dans un vieux bâtiment avec des lattes de bois.]
[Texte à l’écran : Photos Gracieuseté des archives familiales de Grace Eiko Thomson
JCCC 2001-11-091 Japanese Canadian Citizens League
NNM 2000.14.1.1.1 JCCL Délégation à Ottawa, 1936]