Victoria, Colombie-Britannique
5 avril 1944.
Me. [Maître] H.G. Hinton,
809-811 Édifice de la banque de Toronto,
Victoria, C.-B.
Monsieur,
Je vous remercie pour votre lettre du premier courant comprenant une lettre de Macer Okamoto.
De temps à autre, nous recevons des lettres de Japonais qui protestent contre la vente de leurs biens, immobiliers et mobiliers, et dans certains cas, d'un point de vue personnel, leur raison est valide. Cependant, avec la politique établie par Ottawa, les plaintes deviennent une des nombreuses difficultés auxquelles sont confrontées toutes les nationalités en raison des conditions de guerre.
En ce qui concerne votre suggestion « (a) », ceci est déjà en vigueur. La Commission de la sécurité de la Colombie-Britannique nous a assuré que les Japonais évacués sont pleinement conscients de la politique de liquidation des biens et que, sous réserve de leur approbation, nous sommes prêts à expédier des effets personnels sur demande préalable aux enchères, les frais étant payés par les propriétaires.
En ce qui concerne la suggestion « (b) ». Bien que nous n'estimions pas souhaitable de faire en sorte que cela se fasse dans une large mesure, à la demande du propriétaire japonais, à condition qu'il n'ait pas de créanciers, nous ne nous opposons pas au transfert de ses biens dans un lieu public à ses propres frais ou à la livraison à toute autre personne à condition que ce soit le souhait du propriétaire et que nous soyons déchargés de toute autre responsabilité.
Je m'attends à ce que M. McPherson soit ici vers la fin du mois et il y a quelques questions de politique générale qui seront discutées quand il arrivera.
Veuillez agréer mes salutations distinguées.
F.G. Shears,
Directeur.
FGS/PWH