Lettre de Iwao Yamamoto à George Peters

Défilez vers le bas pour la transcription traduite
Image
Image Description
Un microfilm noir et blanc scanné d'une copie dactylographiée d'une lettre adressée au représentant du gouvernement George Peters de Iwao Yamamoto concernant la dépossession de sa propriété.
Sender's Address
Coleman C.P. 27,
Toronto, Ontario.
Recipient Address
Body

COPIE pour M. Shears.

Dossier 9086

Iwao Yamamoto, no d’enregistrement 01733
Coleman C,P, [case postale]. 27
Toronto, Ontario

22 juin 1944

M. George Peters
Service d'administration du séquestre

Monsieur,

Objet : N° de catalogue 854
Rue Chatham et 3e Avenue
8/8/10 / B3N / R7W / 249

J'ai dûment reçu votre lettre datée du 13 juin 44 à laquelle je regrette de devoir dire que je ne peux pas accepter votre demande d'envoi de mon titre no 148605-E.

Les raisons sont les suivantes:
1. Je doute de la raison pour laquelle le séquestre organise la vente de mes biens sans la présentation de votre évaluation sur ma propriété et mon consentement.

2. Au tribunal de l'Échiquier, à Ottawa, le juge Thatson a déclaré réserver le verdict de la vente des propriétés des Canadiens d’origine japonaise.

Je crois qu'il ne serait pas hors de propos de dire que M. MacLennan a déclaré dans cette cour que « les ventes pourraient être justifiées comme mesure de protection si les propriétaires subissaient autrement une perte, mais pas dans le cas de propriétés autosuffisantes et vendues sans le consentement du propriétaire. »

Ce qui précède est l'argument solide de la loi du Canada je crois, et par exemple, si ma propriété, y compris les meubles, était vendue pour moins de 700 $, je subirais une perte considérable, parce que ma maison et mon terrain m’ont coûté plus de 600,00 $. Mais le séquestre va vendre mes biens en vertu de l’autorité de la Couronne ou de la soi-disant Loi sur la mesure de guerre. J'espère, vous m'enverrez l'évaluation et dans ce cas, vous accorderez une attention particulière à mes meubles que M. Merriman a utilisés pendant près de 2 ans.

Ensuite, je reconsidérerai la vente de ma propriété, et votre demande d'envoi de mon titre à votre bureau.

Dans la lettre que j'ai reçue, j'ai ressenti quelque chose comme une « menace voilée de la démocratie », en particulier dans la gestion de ma propriété.

Merci beaucoup pour vos informations et je demande la poursuite de votre aide sur la question de ma propriété.

J’attends impatiemment d'avoir de vos nouvelles à ce sujet dès que possible.

Veuillez agréer mes salutations distinguées.

« Iwao Yamamoto »