Lettre de Toshio J Oki à FG Shears

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Un microfilm noir et blanc scanné d'une copie dactylographiée d'une lettre adressée au représentant du gouvernement F.G. Shears de Toshio J Oki concernant la dépossession de sa propriété.
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Un microfilm noir et blanc scanné d'une copie dactylographiée d'une lettre adressée au représentant du gouvernement F.G. Shears de Toshio J Oki concernant la dépossession de sa propriété.
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Sender's Address
517 rue Cannon Est,
Hamilton, Ontario
Recipient Address
​Bureau du séquestre
Ministère du secrétaire d’État
Vancouver, Colombie-Britannique
Body

517, rue Cannon E. [Est]
Hamilton, Ont.
12 août 1942

Dossier 6970

M. F.G. Shears
Directeur
Bureau du séquestre
Ministère du secrétaire d’État
Vancouver, C.-B.

Monsieur,

J'ai reçu votre lettre du 21 juin et, après beaucoup de délibérations, j'ai décidé d'écrire cette lettre exprimant mes sentiments sur la réception de la lettre.

J'espère que vous accepterez ces pensées que j'exprime comme celles d'un compatriote canadien, et non pas celle d'un ennemi étranger comme nous sommes si souvent appelés.

Je crois que vous êtes au courant de l'entente en vertu de laquelle nous avions placé la propriété sous votre garde, à savoir que nous mettrions la propriété sous votre garde jusqu'à ce que nous soyons autorisés à revenir. Vos gestes dans la vente de la propriété sont une violation de l'accord.

Je suis conscient des dépenses et du travail encourus dans le soin et la surveillance de ces propriétés et biens meubles, et bien que je sois d'accord que les biens meubles doivent être vendus (sauf ceux de valeur comme les souvenirs), je ne vois pas pourquoi les propriétés n’auraient pas pu être conservées jusqu'à la fin de la guerre. C’est ce que nous espérions tous pour notre nouvel avenir. Si la vente de ces propriétés était donc considérée comme la meilleure solution, je crois que cela aurait pu être accompli d'une manière beaucoup plus satisfaisante pour tous ceux concernés. Je serais alors entièrement d'accord avec une telle mesure.

Personnellement, je songerais à vendre mes biens, mais lorsque vous dites que le prix de vente est juste, je peux seulement dire que cela ajoute l'insulte à l’injure. Je suis sûr que même maintenant, peu importe l’état des propriétés, je peux les vendre à un prix beaucoup plus élevé.

Quand je considère que mes parents, tous deux décédés, ont travaillé si fort pour laisser quelque chose du Canada à nous, leur progéniture, je dois protester fermement contre vos mesures pour vendre nos biens au prix mentionné.

Je ressens souvent un mal du pays nostalgique pour la bonne vieille C.-B., comme nous le disons encore affectueusement, mais je suis assez réaliste pour me rendre compte que tout progrès serait grandement handicapé par les conditions très défavorables auxquelles nous devons faire face, et je réalise que les propriétés doivent être vendues.

Vos actions dans la vente des propriétés sans le consentement des propriétaires et à un prix qui est loin d'être raisonnable doivent être qualifiées d'injustes et injustifiées.

Il n'y a aucune mention des biens meubles laissés sur notre propriété dans votre relevé, auriez-vous l’obligeance de m'informer à ce sujet.

Veuillez agréer mes salutations distinguées.

(Signé) « Toshio J. OKI »