Lettre de Tokuji Hirose au ministère du Secrétariat d'État

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Image Description
Un microfilm noir et blanc scanné d'une copie dactylographiée d'une lettre adressée au gouvernement de Tokuji Hirose concernant la dépossession de sa propriété.
Sender's Address
68, rue Kate,
Winnipeg, Manitoba
Recipient Address
Ministère du Secrétariat d’État, ​​
Bureau du séquestre,
506, Édifice de la Banque Royale,
Vancouver, Colombie-Britannique
Body

68, rue Kate,
Winnipeg, Man. [Manitoba]
22 avril 1944.

Ministère du Secrétariat d’État,
Bureau du séquestre,
506, Édifice de la Banque Royale,
VANCOUVER, C.-B.

LETTRE RECOMMANDÉE

Monsieur,

Attention : M. F.G. Shears,
Objet : Dossier 4940

J’accuse réception de votre lettre du 11 avril.

Dans votre lettre, vous déclarez que vous ne pouvez pas faire suite à ma demande de vendre ma propre propriété à qui je veux. Vous avez déclaré qu’il est maintenant impossible pour vous de tenir compte de la vente à M. Bruce McCurrach, parce que la vente de ma propriété, ainsi que d’autres propriétés rurales, a été faite au directeur, Loi sur les terres destinées aux anciens combattants.

Après lecture de votre lettre du 30 août 1943, je comprends que la transaction a eu lieu le 1er janvier 1943, exactement un an et quatre mois passés, mais à ce jour, vous ne m’avez pas donné le prix de vente de ma propriété, que vous avez vendue sans mon consentement. Même pour les propriétés vendues en vertu de la loi sur l’expropriation, le propriétaire a le droit de faire appel pour un prix de vente équitable. Vous m’avez avisé que vous avez vendu ma propriété, mais vous ne savez pas le prix de vente.

Comme je l’indiquais dans ma lettre précédente, j’ai un acheteur pour ma propriété. M. Bruce McCurrach offre 1 500 $ comptant. Pourquoi ne puis-je pas vendre ma propriété à M. McCurrach?

J’avais l’impression que votre bureau était là pour veiller aux intérêts des Japonais. Du moins, c’est ce que vous m’avez dit au moment de l’enregistrement de ma propriété. Étant donné que vous ne me donnez pas la permission d’accepter l’offre de M. McCurrach de 1 500 $ comptant pour ma propriété, j’en déduis que vous avez une bien meilleure offre que celle-là du directeur, Loi sur les terres destinées aux anciens combattants. Dans le cas où l’offre du directeur, Loi sur les terres destinées aux anciens combattants, est plus basse que ce que m’offre M. McCurrach, je vous tiendrai responsable.

Veuillez agréer mes salutations distinguées.

(Signé) « Tokuji Hirose »
No d’enregistrement 12160