Lettre de Kazuo Imamura au Département du Secrétaire d'État

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Image Description
Un microfilm noir et blanc scanné d'une copie dactylographiée d'une lettre adressée au gouvernement de Kazuo Imamura concernant la dépossession de sa propriété.
Sender's Address
133, rue Victoria
Kamloops, Colombie-Britannique
Recipient Address
​Ministère du secrétaire d'État
Bureau du séquestre
Section de l'évacuation des Japonais
506, édifice de la Banque Royale
Vancouver, Colombie-Britannique
Body

133, rue Victoria,
Kamloops, C.-B.
11 juin 1945

Ministère du secrétaire d'État
Bureau du séquestre
Section de l'évacuation des Japonais
506, édifice de la Banque Royale
Vancouver, C.-B.

Messieurs,

Objet : Dossier 13930
No d’enregistrement 12967

Veuillez considérer cette lettre comme une protestation officielle contre l'évaluation établie comme étant le prix de vente au Directeur, Loi sur les Terres des anciens combattants de ma propriété mentionnée ici : Municipalité de Matsqui - Lot 7 de la ½ Ouest de la N.W. 3, canton 14, carte 1930 - District de New Westminster, C. de E. [coin de est] 52136.

Je n'hésite aucunement à vous citer l'évaluation que je considère juste et équitable pour ma propriété, qui a été défrichée et en production des bulbes de jonquille et de tulipe, comme suit :

 

Terrain - 12,83 acres

1 600,00 $

Serre, chaudière, tuyaux, pompe, plateaux et crêtes

2 500,00

Bulbes (environ 300 000)

5 000, 00

Total

9 100,00 $

 

La terre était défrichée et en bon état, comme la serre que je venais de terminer, et quand je suis parti en février 1942, j'avais sept acres (environ 300 000) en jonquilles, tulipes et autres bulbes. Si j'étais resté en possession, le nombre de ces bulbes aurait triplé.

Pourriez-vous, par conséquent, accuser réception de cette lettre et la placer dans mon dossier à votre bureau pour être produite comme preuve de mon mécontentement à l'égard du prix de vente de ma terre susmentionnée, puisque j'ai l'intention de contester lorsque les négociations de règlement seront commencées et conclues avec votre ministère.

De plus, j’attire aussi votre attention sur le fait qu'aucun avis, antérieur à votre déclaration du 19 juillet 1944, n'avait été reçu au sujet de la vente de ma terre au directeur de la Loi sur les terres destinées aux anciens combattants, ce qui m’aurait donné ainsi l’occasion d’entreprendre cette protestation plus rapidement.

Veuillez agréer mes salutations distinguées.

« K. Imamura »